Bio et solidarité internationale

Written by  Sunday, 12 July 2015 21:55

C’est avec Michel Sommerard que débutent les éco-forum du festival. Aromatérapeuthe de renom, il s’est rendu à Madagascar à la recherche d’essences rares. Touchée par la situation du pays, il y a monté un projet de développement financé par des acteurs de la filière bio.

C

’est en partant à la recherche de fleurs de ylang-ylang, une espèce particulièrement intéressante pour la confection des huiles essentielles, que Michel Sommerard a découvert Madagascar à la fin des années 80. Ce directeur de l’entreprise Florame », qui sélectionne et produit des huiles essentielles, a toujours été très sensible à l’écologie et au développement durable. Rendu sur l’île de l’Océan Indien, il n’a pas pu rester inactif devant la beauté et la pauvreté de ce pays. Car, comme il le dit lui-même : " C’est mon côté instinctif et sensible qui guide toute ma vie ". Au fil des rencontres, il s’est donc imprégné de la culture malgache. Il s’est investi d’une mission : agir pour le développement local. Il a découvert une région dévastée et déforestée : les habitants ont besoin de bois pour faire cuire leur riz. " On ne pouvait pas dire aux autochtones de respecter la forêt et d’arrêter leurs coupes sans leur en expliquer les raisons " précise Michel Sommerard. Il précise : " cette prise de conscience passe nécessairement par l’enseignement ".

L’association School est née de ce constat. Son objectif est de donner aux Malgaches les moyens de s’assumer, de devenir un jour leurs propres décideurs. L’association préfère concentrer ses actions sur une même zone. « Nous pourrions très bien mettre une goutte d’eau dans l’océan, mais à ce moment là, il devient impossible de la suivre », explique-t-il. « Sur notre petit secteur géographique, nous pouvons suivre nos actions dans le temps ». Aujourd’hui, l’association a reconstruit un collège et emploi des professeurs. Son prochain projet est la construction d’un lycée. Afin de financer son projet, Michel Sommerard est allé chercher des sponsors principalement dans le bio, car c’est son milieu. Il y croit et ne voit pas d’autres alternatives.